La
pensée de jung,
son application en thérapie
et en développement personnel |
Psychiatre
de formation, Jung a gardé de sa rencontre avec Freud,
le rapport conscient/inconscient.
Ils
ont eu de nombreuses années durant une sorte de fascination
l’un pour l’autre.
Jung
suscite actuellement un regain d’intérêt,
tant en développement personnel qu’en psychologie
humaniste.
C’est
en notant ses rêves, en dessinant, sculptant que Jung
est parvenu à décrypter une grande partie
de l’âme humaine.
Notre
psychisme continue son évolution tout au long de
notre existence. Il travaille sur nos schèmes fondamentaux,
il leur cherche une inscription, une direction dans la vie,
en ce sens, il est dans l’anticipation
et pas uniquement tourné vers les origines.
L’individuation |
Réalisation
pleine et entière de tout l’individu.
Ce processus s’étend sur des dizaines d’années
et peut s’effectuer en dehors de toute cure analytique.
Etre
individué signifie être réconcilié
avec tous les aspects de la personnalité qu’on
avait négligés.
L’individuation
libère le Soi des fausses enveloppes de la Persona.
La
Persona |
Création
d’un masque qui à la fois dissimule une partie
de la psyché collective dont elle est en partie constituée,
et donne l’illusion de l’individualité
; un masque qui donne à penser aux autres et à
soi-même que l’être en question est individuel,
alors qu’au fond il joue simplement un rôle
à travers lequel, ce sont les diktats de la psyché
collective qui s’expriment.
La
Persona n’est qu’une somme de compromis entre
l’individu et la société.
L’ombre |
Notre
part primitive, incontrôlée, animale.
Elle est commune à l’humanité, en cela
elle rejoint le phénomène collectif et elle
est le principal pourvoyeur de nos projections (puisque
nous ne l’acceptons pas, nous avons intérêt
à l’envoyer sur l’autre).
L’ombre
est constituée des aspects de nous-mêmes que
nous considérons comme néfastes. Cette confrontation
avec l’ombre constitue souvent une
première partie du travail analytique.
L’ombre
fait donc partie des contenus inconscients qui doivent être
intégrés pour que débute le processus
d’individuation.
Accepter
notre ombre nécessite un effort
moral considérable et l’abandon de nos chers
idéaux.
Les
archétypes |
Expression
d’une image originelle existant dans l’inconscient.
Jung qualifie d’archétype
cette nécessité à appréhender
la vie d’une manière conditionnée par
l’histoire passée de l’humanité.
Les archétypes sont des formes de représentations,
d’intuition, présentes à priori, c’est-à-dire
innées. De même que les instincts
incitent l’homme à une conduite de vie spécifiquement
humaine, de même les archétypes contraignent
la perception et l’intuition à des formes spécifiquement
humaines.
Les
archétypes sont vécus à
la fois comme des émotions et des images et leur
effet est particulièrement remarquable dans des situations
humaines typiques telles que la naissance et la mort. Jung
précise que notre pensée a du mal à
en saisir clairement la notion, car elle ne les a pas inventés.
Les
archétypes ont tendance à nous pousser à
l’exagération et à l’inflation.
L’inconscient
collectif |
La
conception jungienne de l’inconscient est plus positive
que celle qui le réduit au dépôt de
tout ce qui est inadmissible, immature ou bestial. Il permet
l’unification de la personnalité (processus
d’individuation) par le biais des symboles
et des archétypes.
L’inconscient
collectif n’est jamais malade parce qu’il
n’appartient pas à l’expérience
d’un individu. Rappelons que les refoulements, les
inhibitions, les peurs, les névroses ne dépendent
pas de l’inconscient collectif mais de l’inconscient
personnel.
L’inconscient
collectif est formé d’images psychiques sédimentaires
qui constitue un héritage commun à toute l’humanité.
Anima
et Animus sont des archétypes |
Nous
possédons chacun dans notre psyché, tous les
archétypes féminins et masculins qui sont
autant de potentialités à accomplir. Même
si nous n’en sommes pas conscients, nous sommes à
la fois toutes les femmes et tous les hommes.
En conséquence, nous portons en nous « symboliquement
» l’autre sexe, nommé par Jung : Anima
pour l’homme et Animus pour la femme.
Dans
l’inconscient de l’homme, réside de façon
héritée une image collective
de la femme à l’aide de laquelle il appréhende
l’essence féminine. Cela ne correspond pas
tant à l’image de la mère que se serait
forgée l’enfant, que la capacité
innée qu’il a de reproduire une image
féminine venue de l’inconscient collectif.
L’anima
d’un homme ne correspond pas forcément à
l’image de sa mère.
Il est vrai également que l’anima
est projetée sur les femmes qu’il rencontrera
tout au long de sa vie.
Il en est de même pour les femmes et l’Animus.
L’Animus
est la composante masculine inconsciente de la femme.
Il possède la capacité de généraliser,
de manipuler l’abstraction, de synthétiser.
L’intégration
de l’Animus doit permettre à la femme
de savoir ce qu’elle veut réaliser. Il lui
apporte autonomie et créativité.
Aller
au-delà de l’Anima et de
l’Animus, au-delà de la notion de
féminin et de masculin pour dépasser l’enfermement
sexué et cheminer vers le principe d’individuation
pour éviter ces vaines et perpétuelles recherches
identitaires.
La
conquête du Soi ne passe pas par
l’androgynat. Le Soi n’est pas androgyne, il
est neutre.
Le
Soi |
Véritable
totalité de l’être, qui selon Jung «
embrasse non seulement la psyché consciente, mais
aussi la psyché inconsciente, et constitue de ce
fait pour ainsi dire une personnalité plus ample
».
Le
Soi est un archétype tout comme
l’archétype de la synthèse.
Le
Soi lui peut inclure le conscient et les émanations
de l’inconscient. Il peut agir sur les éléments
disparates de la personnalités en les intégrant,
comme lorsque l’on construit un puzzle.
Le Moi est le centre de la conscience, tout en ayant des
racines dans l’inconscient et le Soi est la fonction
qui unit et transforme tous les éléments opposés.
Pour atteindre le Soi, il faut évidemment accepter
ce qui dans notre nature est inférieur, irrationnel
et chaotique.
Le
soi et ses symboles |
Tout
au long de son œuvre Jung emploie le mot « symbole
» d’une manière précise, faisant
une distinction entre symbole et signe.
Le
symbole a pour fonction de relier deux
éléments à priori incompatibles voire
contradictoires. C’est un agent thérapeutique
qui nous aide à concilier nos opposés.
La
psyché est orientée vers un but. Les
symboles sont des tendances qui poursuivent un but défini
mais non encore reconnaissable.
Un
signe est un substitut, une représentation
de la chose réelle, tandis qu’un symbole porte
un sens plus large et exprime un fait psychique
qu’on ne peut formuler plus exactement.